Dans la matinée du 15 juin 2023, une équipe de OXYGENE MAG a rendu visite à un site de production agro-alimentaire à Pabré. Cette entreprise de production d’attiéké se nomme NanAlim.
NanAlim est une entreprise agro-alimentaire spécialisée dans la transformation de tous les dérivés du manioc, notamment l’attiéké, l’amidon, le placali, et le gari. L’idée de la création vient d’un constat, celui de produire un attiéké local made in Burkina. Également, les Burkinabè consomment de plus en plus cette denrée des pays côtiers. Il fallait donc produire un attiéké local pour éviter l’importation et répondre à un besoin social. C’est ainsi que NanAlim naîtra.
Une idée que le premier responsable ZOUMBARA Charles a nourrit avec sa femme depuis belle lurette. Il s’agit d’un processus de transformation de la matière première, le manioc, jusqu’à la distribution en passant par la transformation finale qui est l’attiéké. Ainsi dans le processus de transformation il y’a toute une chaîne à suivre et à respecter pour avoir un bon produit fini. Notamment, le passage au vestiaire suivi du magasin de stockage du manioc, le délayage ou purification du manioc, après le tamisage, le pré-séchage et enfin l’étuvage ou la cuisson pour terminer par conditionnement du produit fini.
le premier responsable ZOUMBARA Charles
Au niveau des vestiaires les employés doivent se changer dans une tenue propre et adéquate. La matière première le manioc, est récupéré au magasin pour un délayage. Il est lavé et purifié afin de le débarrasser de tout déchet. Ensuite, il est pressé pendant longtemps pour enlever toute l’eau. Après donc le délayage, place à l’étape du tamisage de l’attiéké ce qui va aboutir à différents types d’attiéké. On peut citer entre autres : le Président, le Simple, et l’Abodjama ou gros grains. Puis ensuite ; il passe au pré-séchage par un ventilateur sur des tissus noirs en melon pendant 15 min. S’en suit plus tard l’étuvage de la pâte ou la cuisson pendant 30min. Le conditionnement clôture la dernière étape.
Ce conditionnement se fait à NanAlim en sachets, en sac. Il y a de toutes les quantités ; du 500g, du 1kg, du 20kg et du 25kg à des prix qui varient en fonction de la matière première et du type d’attiéké. Les prix vont de 500 FCFA à 2500 FCFA.
La structure NanAlim fonctionne de façon méthodique et bien hiérarchisée. Une direction, un secrétariat et un chef de production. Ce dernier est là pour vérifier la qualité du produit fini. Il contrôle également les entrés et les sorties de l’usine de production. C’est une équipe forte et essaie tant bien que mal de se faire une place dans l’industrie agroalimentaire du Burkina Faso.
Notons que le manioc utilisé, est produit au Burkina. Il est semé et récolté à Boromo, Banfora, Orodara et d’autres villes. Cette politique permet de ne plus dépendre de la Côte d’Ivoire. La vision du responsable est de contribuer à la formation des agriculteurs du manioc pour avoir en permanence la matière à leur disposition.
NanALIM est installé depuis une quinzaine d’années au Burkina Faso. Elle emploie près d’une trentaine de personnes, des permanents et des temporaires. Certains parmi eux, sont des déplacés internes. Selon Charles ZOUMBARA, après toutes ses années, certes il y a une grande avancée, mais la structure et employer plus de personnes.
Source
OXYGENE MAG